Petit traité d’œconomie
En 1755, l’Encyclopédie jette un « o » à la poubelle : ce qui s’appelait jusque-là « œconomie » devient « économie ». En perdant son « o », l’économie perd aussi progressivement la mémoire de son sens premier (oïkos, maison, nomos, loi), et s’autonomise de la gestion du reste de la société jusqu’à présenter les lois qu’elle énonce comme des lois naturelles auxquelles on ne peut que souscrire.
Mais aujourd’hui, l’humanité est confrontée à une exigence pressante : assurer le bien-être de tous dans le respect des limites de la planète. Seul un retour à l’œconomie peut permettre de concilier les nécessités économiques avec le fait incontournable que les ressources naturelles sont limitées, et c’est l’objet de ce petit traité. En assumant pleinement son étymologie, l’œconomie devient ainsi la branche de la gouvernance qui s’applique aux domaines particuliers de la production, de la circulation et de la consommation de biens et de services. Pierre Calame démontre que c’est en y revenant qu’il sera possible d’assurer à la société la maîtrise collective et démocratique de son propre destin.
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Presse
« Contre le réchauffement climatique, il faut instaurer une obligation de résultat » : lire la tribune de Pierre Calame dans Le Monde.
« Relance de l’économie : refondation ou restauration ? » : lire la tribune de Pierre Calame dans La Croix.
« Le défi du XXIe siècle est d’assurer le bien-être de tous dans le respect de la biosphère » : lire la tribune de Pierre Calame, Dominique Méda et Michèle Rivasi.